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Sourate 66

L’INTERDICTION
AT-TAHRÎM

La soixante-sixième sourate, cent septième dans l’ordre chronologique, dixième et dernière des dix « Louangeuses » médinoises qui commençaient à la sourate 57, compte douze versets. Son titre At-Tahrîm, l’Interdiction, est tiré du verset 1.

Elle traite de la possibilité de se rétracter d’un serment fait en contradiction avec la volonté d’Allah. Cette suspension ontologique de la loi s’est produite à l’occasion d’un incident dans la vie familiale du Nabi. Il avait répudié son épouse copte Maryam, une esclave affranchie. Le verset annule son serment et ouvre la possibilité pour chacun de revenir sur des paroles considérées comme étant en contradiction avec la loi divine.

La sourate débute par un discours au Malin, à la suite de l’intrigue ourdie par deux de ses épouses, Hafsa et ‘Aïsha, contre Maryam la Copte (1-5). Elle se poursuit par une adresse aux adhérents (6-9); elle s’achève sur un éloge de la femme vertueuse.


Sourate 66.

L’INTERDICTION
AT-TAHRÎM

Au nom d’Allah,
le Matriciant, le Matriciel...

Trois quarts du Hizb Cinquante-six

1.     Ohé, le Nabi,
pourquoi, pour complaire à tes épouses,
t’interdis-tu ce qu’Allah t’a permis ?
Allah, indulgent, matriciel.

2.     Allah vous accorde la maîtrise de vos serments.
Allah, votre Maître, Lui, le Savant, le Sage.

3.     Quand le Nabi confia un secret à l’une de ses épouses,
elle dévoila cette histoire.
Allah confirma ce fait au Nabi,
qui lui en répéta une partie,
et garda l’autre par-devers lui.
Quand il l’en avisa,
elle dit: « Qui t’a dévoilé cela ? »
Il dit: « Le Savant, le Sage,
me l’a dévoilé. »

4.     Si vous faites retour à Allah, toutes deux,
c’est qu’il y a déjà préparé vos coeurs.
Si vous vous dressez contre lui,
voici, Allah, Lui, son maître:
Djibrîl, les plus intègres des adhérents
et les Messagers, auprès de lui,
le soutiendront.

5.     S’il vous répudiait toutes deux,
son Rabb lui donnerait des épouses
meilleures que vous,
pacifiées dans l’amen, adorantes,
repentantes, servantes, actives,
épousées ou virginales.

6.     Ohé, ceux qui adhèrent,
préservez vos êtres et vos tentes d’un feu
qu’alimenteront les humains et les pierres.
Auprès de lui, des Messagers gigantesques, terrifiants,
ne se dresseront pas contre ce qu’Allah ordonne:
ils feront ce qui leur est ordonné.

7.     Ohé, ceux qui effacent,
en ce Jour, pas d’excuses:
vous serez salariés selon vos actes.

8.     Ohé, ceux qui adhèrent,
retournez à Allah, d’un retour sincère.
Peut-être votre Rabb effacera votre malheur,
et vous fera entrer dans les Jardins
sous lesquels courent les fleuves.
Ce Jour, Allah ne sanctionnera pas le Nabi
ni ceux qui adhèrent avec lui.
Leur lumière ruissellera de leurs mains,
à leur droite, et ils diront:
« Notre Rabb, rends parfaite notre lumière,
sois indulgent avec nous. Te voici, toi, le Tout-puissant. »

9.     Ohé, le Nabi,
lutte contre les effaceurs et les embusqués,
sois implacable contre eux.
Leur refuge ? La Géhenne, le pire devenir.

10.     Allah donne en exemple, pour ceux qui effacent,
la femme de Nûh et la femme de Lût.
Elles étaient, toutes deux,
à deux de nos serviteurs intègres,
mais elles les trompaient.
Or cela ne leur a profité en rien, devant Allah.
Il leur a été dit:
« Entrez dans le Feu avec les arrivants. »

11.     Et Allah donne en exemple à ceux qui adhèrent
la femme de Pharaon, quand elle dit:
« Mon Rabb, construis-moi
une maison, chez toi, dans le Jardin.
Sauve-moi de Pharaon et de ses oeuvres,
sauve-moi d’un peuple fraudeur. »

12.     Et Maryam, la fille de ‘Imrân, qui garda sa fente.
Nous avons insufflé Notre souffle en elle.
Elle a authentifié les paroles
de son Rabb et ses Écrits.
Elle est parmi les adorantes.

Fin du Djûz Vingt-Huitième